Ernest le Peintre

Eustache, surnommé aussi Ernest le peintre est né dans les environs de Lyon en 1632, dans une famille d’artistes. Il a appris le dessin et la peinture auprès de son père, qui était un peintre renommé. Il a développé un style réaliste et minutieux, qui lui a valu la reconnaissance de ses pairs et de ses clients. Il a peint des scènes de la vie quotidienne, des portraits de personnages illustres, et des tableaux de bataille.

En 1667, il a quitté sa ville natale pour venir s’installer à Lezennes, attiré par la beauté des paysages et la richesse du sous-sol. Il a ouvert son atelier près d’ une ancienne carrière de craie, où il a trouvé un matériau idéal pour ses toiles. Il a utilisé la craie pour préparer ses fonds, pour créer des effets de lumière, et pour donner du relief à ses œuvres. Il a également utilisé la craie pour sculpter des bas-reliefs et des statues, qu’il exposait dans son atelier.

Il a rapidement acquis une renommée dans la région, et a reçu de nombreuses commandes de la part des notables, des églises, et des institutions. Il a notamment peint la victoire de la France sur les Espagnols à la bataille des Dunes, qui a été exposée au Louvre. Il a également peint la citadelle de Lille, qui a été construite avec la pierre de craie de Lezennes.

Ernest le peintre était passionné par son art, et ne cessait de se perfectionner. Il passait des heures dans son atelier, à peindre avec ardeur et à ajouter des détails à ses tableaux. Il était si absorbé par son travail qu’il en oubliait parfois de manger, de dormir, et de sortir. Il était obsédé par son tableau.

Un jour, il a disparu. Il a laissé son pinceau, sa palette, et un message était gravé sur la parois de craie. Le mot disait : “J’ai fini. Je pars. Je vais peindre le monde.”

On ne sait pas ce qu’il est devenu. On dit qu’il a quitté Lezennes pour aller peindre d’autres paysages, d’autres batailles, d’autres merveilles. On dit qu’il a grandi, qu’il est devenu un géant, qu’il peint avec des nuages, des montagnes, des océans. On dit qu’il voyage encore, qu’il cherche toujours la beauté, qu’il n’est jamais content.

A Lezennes, les habitants n’ont pas oublié Ernest le peintre. Ils lui ont rendu hommage en créant un géant à son effigie, qu’ils sortent lors des fêtes et des carnavals. Ils le font côtoyer Isidore Court’Orelle, l’autre géant lezennois, qui représente un ouvrier carrier, et P’tit Claude le sous marinier. Ensemble, Ils font ainsi vivre la mémoire et la légende d’Ernest le peintre, le géant de Lezennes.

Thierry Leignel (fev. 2024)